Le Concept
La Protection Biologique et Intégrée (PBI) est une méthode alternative de lutte contre les nuisibles en agriculture. Ce type de protection consiste à utiliser des organismes vivants de manière à maintenir les populations de nuisibles à un seuil acceptable par l’agriculteur.
Il s’agit d’utiliser en priorité les moyens biologiques lorsqu’ils existent, sans pour autant exclure les autres moyens de lutte (et notamment chimique) lorsque cela est nécessaire.
La PBI a débuté en France et plus particulièrement en Bretagne, il y a une vingtaine d’année, sur les productions végétales sous abris (tomates, concombres, poivrons…). Cette technique est utilisée actuellement par la quasi-totalité de la profession maraîchère sous abris. Son efficacité est telle que l’utilisation de la PBI est, dans beaucoup de groupements de producteurs, inscrite comme étant une pratique obligatoire dans leurs cahiers des charges qualité.
Ce type de protection est hélas très peu développée dans le milieu de l’élevage.
Le projet de Muscidia, est de s’appuyer sur les connaissances acquises dans le domaine végétal, pour mettre en place un système de lutte alternatif efficace dans le domaine animal.
La PBI comment ça marche ?
L’utilisation d’ennemis naturels aux nuisibles rencontrés en agriculture n’est pas récente.
Cette technique alternative a cependant été quelque peu « oubliée » depuis que l’agriculture dispose de produits chimiques. L’homme a cru longtemps qu’il pouvait éradiquer purement et simplement les nuisibles à l’aide de la chimie. Aujourd’hui on sait qu’il vaut bien mieux essayer de maintenir un nuisible à un seuil bas et à un niveau de tolérance acceptable pour l’agriculteur. L’utilisation d’auxiliaires comme facteurs de régulation est utilisé dans de nombreux pays.
L’idée développée par Muscidia est de procéder de manière régulière et préventive (ou tout au moins en tout début d’infestation) à des lâchers massifs et innondatifs d’insectes auxiliaires.
Les insectes utilisés et élevés chez Muscidia sont des hyménoptères parasitoïdes (encore appelé Mini-guêpes). Il s’agit d’insectes indigènes qui ne piquent ni l’homme, ni les animaux.
Ces insectes sont inféodés strictement à la mouche c’est à dire qu’ils se nourrissent des sécrétions des pupes de mouche (stade nymphal correspondant à la métamorphose de l’insecte) et pondent leurs œufs à l’intérieur de cette même pupe. Quelques jours plus tard il naîtra de cette pupe non pas une mouche (qui aurait continué à pondre et à proliférer) mais une mini guêpe inoffensive, qui pour sa propre survie va aller chercher elle-même d’autres mouches pour y déposer ces œufs. Le cycle est alors amorcé : une « micro guerre » est alors engagée dans la fosse à lisier entre les mouches et leurs ennemis naturels.
En production végétale (légumes sous abris), la Protection Biologique et Intégrée est mis en avant comme argument de vente. Dans certains groupes coopératifs la PBI est inscrite dans le cahier des charges et est une pratique obligatoire.